Oxygénation hyperbare (OHB) pour la récupération, la performance sportive et les applications chirugicales

L’oxygénation hyperbare (OHB) est devenue une modalité essentielle de la médecine moderne, des soins chiropratiques et de la médecine fonctionnelle. En administrant de l’oxygène pur dans une chambre pressurisée, l’OHB améliore les processus naturels de guérison du corps. Ses applications s’étendent à divers domaines, notamment la guérison, la récupération, les performances sportives et les soins pré- et post-chirurgicaux. Cet article explore les diverses utilisations de l’OHB, en soulignant son rôle dans chacun de ces domaines avec des informations détaillées et des recherches à l’appui. 

GUÉRISON ET RÉPARATION DES TISSUS

 

L’Oxygénation hyperbare facilite la réparation des tissus en augmentant l’apport d’oxygène aux tissus endommagés. Cette disponibilité accrue en oxygène accélère les processus naturels de guérison du corps, favorisant l’angiogenèse, la synthèse du collagène et la réduction de l’inflammation. 

En Chiropraxie et en médecine fonctionnelle, l’OHB est utilisée pour traiter les lésions des tissus mous et les affections inflammatoires. Elle contribue à réduire l’œdème et la douleur, améliorant ainsi la récupération des patients et la qualité de vie. Les praticiens signalent des améliorations substantielles dans des affections telles que la tendinite, la bursite et les syndromes de douleur chronique après des séances d’OHB. Les effets anti-inflammatoires de l’OHB sont particulièrement bénéfiques dans ces cas, où les interventions traditionnelles pourraient s’avérer insuffisantes (Gill & Bell, 2004).

 

AMÉLIORATION DE LA RÉCUPÉRATION

 

La récupération accélérée facilitée par l’oxygénation hyperbare est inestimable pour les patients qui se remettent d’une intervention chirurgicale, de blessures ou de maladies chroniques. En augmentant l’oxygénation du sang et des tissus, l’oxygénation hyperbare aide à réduire le temps de récupération et améliore les résultats globaux. 

En postopératoire, L’oxygénation hyperbare minimise le risque de complications telles que les infections et favorise une cicatrisation plus rapide des plaies. Les recherches montrent que les patients recevant une oxygénothérapie hyperbare après des interventions chirurgicales, en particulier celles impliquant une manipulation tissulaire importante, connaissent une récupération plus rapide et moins de complications (Kindwall, 1994).

L’oxygénation hyperbare joue également un rôle essentiel dans la gestion des troubles neurologiques. Par exemple, les patients qui se remettent d’un accident vasculaire cérébral ou d’un traumatisme crânien bénéficient des effets neuroprotecteurs et neurorestaurateurs d’une oxygénation accrue. Il a été démontré que L’oxygénation hyperbare améliore la fonction cognitive, réduit les déficits neurologiques et améliore le processus global de réadaptation chez ces patients. La capacité de la thérapie à stimuler la neurogenèse et à réduire l’œdème cérébral sous-tend ces avantages (Harch et al., 2009). 

 

PERFORMANCES SPORTIVES ET RÉCUPÉRATION ATHLÉTIQUE

 

Les athlètes se tournent de plus en plus vers l’oxygénation hyperbare pour améliorer leurs performances et accélérer leur récupération après un entraînement intense ou des blessures. L’apport accru d’oxygène favorise l’élimination rapide du lactate, réduisant ainsi la fatigue et les courbatures musculaires. Les athlètes qui utilisent l’oxygénation hyperbare signalent une amélioration de leur endurance, des temps de récupération plus rapides et une amélioration de leurs performances globales. Des études soutiennent ces affirmations, indiquant que l’oxygénation hyperbare peut réduire considérablement le temps de récupération et améliorer les paramètres de performance physique (Bennett et al., 2005).

Les blessures telles que les claquages ​​musculaires, les entorses ligamentaires et les fractures bénéficient de la guérison accélérée apportée par l’oxygénation hyperbare. La thérapie réduit l’inflammation et l’œdème, qui sont fréquents dans les blessures sportives, permettant ainsi aux athlètes de reprendre l’entraînement et la compétition plus rapidement. La réduction du temps de récupération et l’amélioration de la guérison sont essentielles pour maintenir l’avantage compétitif des athlètes et la durabilité de leur carrière à long terme.

 

APPLICATIONS CHIRURGICALES : AVANT ET APRÈS L’OPÉRATION

 

Les chirurgiens intègrent de plus en plus l’OHB dans leurs protocoles préopératoires et postopératoires afin d’améliorer les résultats chirurgicaux. L’OHB préopératoire est utilisée pour optimiser l’oxygénation des tissus, ce qui est crucial pour les patients dont la vascularisation est compromise ou ceux qui subissent des chirurgies reconstructives complexes. Une oxygénation adéquate avant l’intervention chirurgicale assure une meilleure viabilité des tissus et réduit le risque de complications ischémiques. Les recherches indiquent que l’OHB préopératoire peut améliorer considérablement les résultats chirurgicaux, en particulier chez les patients à haut risque (Wang et al., 2018).

En postopératoire, l’OHB contribue à réduire l’inflammation, à prévenir les infections et à accélérer la cicatrisation des plaies. Elle est particulièrement bénéfique dans les cas où les processus traditionnels de cicatrisation des plaies sont altérés, comme chez les patients diabétiques ou ceux qui reçoivent une radiothérapie. Le rôle de l’oxygénation hyperbare dans la réduction de l’incidence des infections postopératoires et l’amélioration de la cicatrisation des plaies est confirmé par de nombreuses études cliniques. Par exemple, chez les patients subissant des greffes cutanées et des interventions chirurgicales par lambeau, il a été démontré que l’oxygénation hyperbare améliorait les taux de survie des greffes et réduisait le temps de cicatrisation (Zamboni et al., 1997).

De plus, L’oxygénation hyperbare est utilisée dans la gestion des complications postopératoires telles que les fuites anastomotiques et les plaies chirurgicales non cicatrisantes. La thérapie favorise l’angiogenèse et le dépôt de collagène, essentiels à la cicatrisation des sites chirurgicaux. Les chirurgiens signalent que les patients recevant une oxygénothérapie hyperbare postopératoire ont moins de complications et des séjours hospitaliers plus courts, ce qui souligne son efficacité dans les soins chirurgicaux (Sheridan et al., 1997).

En conclusion, l’oxygénation hyperbare est une modalité thérapeutique polyvalente et puissante dans divers domaines médicaux. Ses applications dans la guérison, la récupération, la performance sportive et les soins chirurgicaux démontrent ses nombreux avantages. L’oxygénation hyperbare améliore les processus naturels de guérison du corps, réduit les temps de récupération et améliore les résultats globaux, ce qui en fait un outil indispensable dans la médecine moderne, chiropratique et fonctionnelle.

 

NDLR : Dans notre cabinet, l’oxygénation hyperbare se fait à une pression de 1,3 ou 1,5 bar de pression et en combinaison des soins appropriés pour les troubles de stress post-traumatiques tels que la photobiomodulation ou laser froid, la neuro-stimulation et des soins chiropratiques combinés à la neurologie fonctionnelle. 

Article traduit de HBOT USA

 

Références :

  • Bennett, M. H., Best, T. M., Babul, S., Taunton, J., & Lepawsky, M. (2005). Hyperbaric oxygen therapy for delayed onset muscle soreness and closed soft tissue injury. Cochrane Database of Systematic Reviews, (4).
  • Gill, A. L., & Bell, C. N. (2004). Hyperbaric oxygen: its uses, mechanisms of action and outcomes. QJM: An International Journal of Medicine, 97(7), 385-395.
  • Harch, P. G., Kriedt, C. L., Van Meter, K. W., & Sutherland, R. J. (2009). Hyperbaric oxygen therapy improves spatial learning and memory in a rat model of chronic traumatic brain injury. Brain Research, 1221, 128-133.
  • Kindwall, E. P. (1994). Use of hyperbaric oxygen therapy in the postoperative period. Canadian Journal of Surgery, 37(1), 58-64.
  • Mutluoglu, M., Uzun, G., Yildiz, S., Gul, Y., & Ay, H. (2016). Hyperbaric oxygen therapy in the treatment of diabetic foot ulcers. World Journal of Diabetes, 7(4), 77-84.
  • Sheridan, R. L., Shank, E. S., & Kazis, L. E. (1997). Hyperbaric oxygen therapy: A brief overview of indications, mechanisms, and risks. Journal of Burn Care & Rehabilitation, 18(3), 191-199.
  • Wang, C., Schwaitzberg, S., Berliner, E., Zarin, D. A., & Lau, J. (2018). Hyperbaric oxygen for treating wounds: a systematic review of the literature. Wound Repair and Regeneration, 18(5), 399-411.
  • Zamboni, W. A., Wong, H. P., Stephenson, L. L., & Pfeifer, M. A. (1997). Evaluation of hyperbaric oxygen for diabetic wounds: A prospective study. Undersea & Hyperbaric Medicine, 24(3), 175-179.